Histoire de raconter ma vie.

Cette semaine de répit, je m'étais mis dans la tête qu'elle le serait jusqu'au bout ; que ce week-end encore, j'aurais une bonne raison d'oublier un peu la fac et toutes ces conneries. Et malheureusement, quand une idée s'installe dans ma tête, surtout une idée agréable, il devient difficile de l'en déloger. Or la bonne raison n'est finalement pas ; il me faut donc travailler ; mais, mon état d'esprit est tel que je crois que cela va m'être totalement impossible. A des kilomètres de pouvoir me plonger dans un texte de Plotin ou une version de grec, j'ai dîné d'une soupe à une heure du matin, dormi - idée bizarre s'il en est - dans le canapé, mangé des craquottes au beurre et du jambon pour le petit déjeuner, écouté d'une oreille France Culture et les Nouveaux chemins de la connaissance me parler de Guerre et Paix de Tolstoï, lu, affalée sur le canapé déplié et à moitié couverte par une couette en cognon, les trente premières pages d'une édition électronique du dit-livre ; et passerais bien la journée ainsi, en y ajoutant une petite promenade je ne sais où parce que, comble de l'ironie, il fait BEAU aujourd'hui à Paris ; mais quelque chose comme une foutue "bonne conscience scolaire" me rattrape et me gronde, et gâche tout le plaisir que j'aurais pu trouver dans l'idée de passer un samedi à rien foutre.

Et j'ai envie de me plaindre comme une insupportable gamine capricieuse que la vie, c'est nul. Et je me fais marrer tellement c'est con et disproportionné de se sentir frustrée de cette façon, alors que quand même ta vie elle est pas si moche petite folle, hein ; tu le sais bien.