Mise au point - en musique :)

J'ai l'impression, à relire un peu mon blog - oh, mon dieu, les fautes d'orthographe, d'ailleurs... -, que je devrais préciser certaines choses... qui feront l'objet de cet article.

Pour commencer, un point très important, cher lecteur (^^) : ce blog n'est pas moi, et ne reflète en aucun cas mon état général... - non, point du tout.
Je préfère le préciser - j'aurais peur de moi si j'étais mes mots, je crois, et j'ai peur, soudain, qu'on me prenne, à la lecture de ces lignes, pour ce que je ne suis pas - que ce soit positif ou non, d'ailleurs.

En relisant les derniers articles, j'ai l'impression désagréable de patauger dans une marre boueuse de mauvaise humeur, voir de gémissements dépressifs - et pitoyables.
Pourtant, je tiens à l'affirmer : je vais bien.
Ou en tout cas, je ne vais pas mal, je vais ! - et puis même, je crois qu'en ce moment, le bien n'est pas de trop - on pourrait presque rajouter un très bien !
Je pense que l'origine du ton tristounet - et encore, tristounet, je suis gentille, je crois ^^ - de ces pages se trouve dans ce qui provoque mon envie d'écrire : en général, quelque chose qui me dérange, et qui me pousse à expulser ce dérangement quelque part - ici.
Ici, donc, je dévide - plus que je ne le croyais, me semble-t-il - tout ce qui serait susceptible de m'empêcher de vivre correctement ailleurs.
Ce blog, donc, pour ainsi dire, serait presque le contraire de moi - presque ! -, et en tout cas, ne serait qu'un moi parallèle - un tiroir ou je range les mauvais morceaux de mon moi pour qu'ils ne m'encombrent pas.
Et puis non, ce n'est même pas ça : ces morceaux, une fois rangés dans le tiroir, ne sont pas moi, ils ne m'appartiennent plus ! Plus du tout. Ils sont sortis de moi, mais justement oui, ils en sont sortis, et sont maintenant tout à fait distincts de ma personne.
Je ne suis pas ce que j'écris - je suis ce qui écrit !
Un point c'est tout.

A vrai dire, je crois même - et j'en suis sûre - que tout ce que je dis là ne concerne pas seulement ce blog, mais aussi tous les autres - et n'importe quel écrit.
On ne peut pas connaître quelqu'un à la simple lecture d'un blog. On ne peut connaitre que ce que ce quelqu'un écrit, même si ce quelqu'un parle de soi.
C'est cette constatation qui me donnait la nausée dimanche dernier, au soir - retrouvez cet article un peu brouillon et toujours plaintif qui commençait sa chanson sur une panne de canalblog ^^.
J'avais entrepris de relire depuis le début l'un de ces blogs que j'aime lire : et là, horreur - ou au contraire... -, je découvre que je ne peux pas prétendre connaître la personne en question après avoir lu ces lignes. Non, vraiment, c'était même tout le contraire : plus je lisais, plus je la sentais m'échapper ! A chaque ligne, les mots se contredisaient -lisez l'intention qu'a cette personne de changer,  puis, deux lignes plus bas : son fatalisme ! - pour ne prendre qu'un exemple.
La Nausée alors - et c'est bien la même qu'entre les pages de Sartre, je commence à comprendre - les mots ne peuvent plus rien ! - Comme les choses existent fort, aujourd'hui  - les choses, qui débordent, de trop, des mots - le noir n'existe pas - Je ne pense pas donc je suis une moustache - Huhu.
Enfin, c'est cela : la personne débordait totalement de toute catégorie. Impossible pour moi de la classer nulle-part, d'en donner une définition - ah, les choses qui vous échappent...
Mais justement. Réveille-toi de ta nausée, Juliette - quelle chance, pour cette personne, d'échapper à tout classement !
Voilà quelqu'un de Libre - qui ne se laisse pas enfermer dans quelques mots ! - Je suis égoïste, je suis pessimiste, je suis fataliste - Amen ! - N'est-ce pas ^^   
Et bien non. Je suis fataliste mais je veux quand même changer. Je suis misanthrope mais j'aime les Hommes. Tout ce que vous voulez.
Je suis Libre - Il est libre !
On voudrait le dire ceci, le lendemain il nous surprend en disant exactement le contraire.
On pourra toujours essayer de le saisir, on n'y arrivera pas - peut-être d'ailleurs se reconnaîtra-t-il XD
Mais essayez donc, essayez de me saisir - de le saisir - par mon blog - par son blog : vous ne pourrez jamais !
Heureux bloggeur qui échappera toujours à ses lecteurs !
En dehors de cela-même : écrire restera toujours faire des choix - impossible d'être objectif, ni de donner une image objective de soi-même - d'ailleurs je n'en ai pas envie - je ne suis pas ce que j'écris.

Vouala ! Ne pas faire l'amalgame, donc, cher lecteur - ne pas chercher à se faire une idée de quelqu'un rien qu'à travers un blog - et comme tout bloggeur qui se respecte, mon intention n'est d'ailleurs pas de véhiculer ici une quelconque image de moi-même.
Ceci n'est qu'un accompagnateur-de-pensées/déversoir-d'absurdités/poubelle-à-nausée.
Rien d'autre. - Voilà, Na ! :D

...
Ces quelques considération bloggesques mises à part, j'avais aussi envie de vous dire : je crois que j'ai découvert un trésor...
Une amie m'a prêté en début de semaine un CD de Vincent Delerm : Kensigton Square.
J'aimais bien le dernier, déjà, mais alors là...
Pour tout vous dire : hier, en travaillant ma géographie - grrrr -, je l'ai écouté cinq fois de suite - et je ne me suis pas encore lassée !
Ça m'étonne presque moi-même - je n'arrive pas bien à cerner ce qui me plait dans cet album, et surtout ce qui me plait à ce point là - je crois que c'est un tout, simplement.
En tout cas, je me sens obligée de vous faire part de cette musique qui me met dans état aussi... inattendu !
C'est que ça sent Paris à plein nez - et puis ça dégouline d'amour, mais aussi de littérature, d'originalité, de sincérité, de mots, de musique, de joie, de quelque chose de profondément humain aussi, et puis d'instant pur et simple, et puis, et puis  - écoutez-donc !
Choix de la chanson difficile, vous imaginez-bien... faudrait mettre tout l'album pour vous donner une idée !
Mais rassurez-vous (^^), cette chanson ne sera certainement pas la dernière... :D