Et je n'joue que d'l'accordéon...

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH !...

Ouf. Ça va mieux.
Ça et un peu d'Yves Montand dans les z'oreilles, ça va mieux.

Je ne m'étendrai pas sur toutes les raisons de ce "AARGH".
D'abord parce que je crois que certaines m'échappent ; ensuite parce certaines autres, je n'ai tout simplement pas envie de les exposer ici - j'ai déjà suffisamment manqué de pudeur sur mon précédent blog, et même un peu ici, au début.

Je peux par contre en éclairer d'autres : d'abord un "c'était pas mal au niveau du touché" sorti de la bouche de mon prof de jitare - je rentre à peine de cours - et qui a beau se retrouver perdu au milieu d'un tas de calamités, rien que ça, ça fait quand même vach'ment plaisir - là vous en déduisez : elle doit vraiment jouer comme une merde, la fille, si un truc arrive à lui faire plaisir comme ça malgré toutes les catastrophes à côté ; ça doit pas lui arriver souvent. Et bien, je dois dire que vous êtes en plein dans l'mille :)
Z'imaginez pas comme j'ai le sentiment d'être une merde à ce niveau, mais alors, un truc de dingue ; tout ce qui est "artistique", qui sort un peu de mes repères habituels, ou plus précisément : dès qu'il s'agit de parler de "spontanéité", de... heu, en fait c'est le seul mot qui me vient, là, comme ça, spontanéité, et c'est bien celui qui convient... je disais donc, dès qu'il s'agit de ça... je crois que ce n'est pas seulement un sentiment : ce mot m'est totalement étranger. Je suis une merde (non, y'a vraiment pas d'autre mot) dans tous les domaines qui demande un minimum de spontanéité ; exemple : la guitare.
Je sais pas ce que j'ai, d'ailleurs, à persister à vouloir jouer. Et même, à m'embarquer dans tous les chemins qui, à priori, comme ça, au départ, me conviennent le moins (du genre, même, aller en L ; on peut pas vraiment dire que c'est une filière où les matières étudiées soit très... carrées ; en maths, par exemple, on a beaucoup plus de repères...)
Enfin vouala, je ne sais pas ce que j'ai à toujours, en permanence, faire exprès de me renvoyer sans cesse ce problème à la figure, que ce soit par les personnes que je côtoie, mes activités, mes études...
Non, je ne sais pas, je ne sais pas.
Je sais juste que je le fais, et qu'à la limite, je préfère encore me prendre des baffes régulièrement que de les éviter à tout prix, j'aurais encore plus honte.
Honte oui, HONTE, je sais bien raisonnablement que ce n'est pas très grave, que ça n'enlève rien à mes qualités de personne - je veux dire par là, je suis bien consciente que je n'ai ni rien de moins ni rien de plus que n'importe qui, je suis... quelqu'un de normal, quelqu'un, point - mais j'ai beau le savoir, j'ai dans certaines circonstances beaucoup de mal à m'en rendre compte. J'ai HONTE. Et la raison ne peut rien contre ce sentiment là.
Alors voilà, merde, c'est peut-être rien, mais heureusement qu'il y a des petits trucs comme cette petite phrase, là, "c'était pas mal au niveau du touché", pour se raccrocher à quelque chose - surtout que ce putain de touché j'ai passé mes soirées à essayer de l'exercer, depuis une semaine, ce qui n'est pas du luxe ; quand on écoute CERTAIN jouer, on réalise que... y'a du boulot. Beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP de boulot. Hein, n'est-ce pas.
Bon Jmule arrête-toi là sur le sujet, tu vas finir par te répéter, voir par en dire trop, si c'est pas déjà le cas.
Aller, écoute plutôt Yves Montand... C'est bien, ça, Yves Montand... c'est choli...

(Oui bon je sais, encore un qu'il est vach'ment doué que c'est pas juste, m'enfin bon, hein, oh, arrête de pleurnicher comme ça... Jmule, oh !!)