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Altawabi's blog II
8 janvier 2007

Rien d'intéressant

J'ai pas très envie de travailler. Pour changer. Et bien sûr, ça tombe mal, j'ai un dossier d'Histoire à terminer.

Je lui ai dit que c'était presque certain, la philo, l'année prochaine. Je n'aurais peut-être pas dû. Pas envie de m'engager tout de suite, pas encore. J'ai quand même dit "presque". Et puis, que j'avais encore le temps de changer d'avis. Oui, ça va. J'ai encore le droit de bifurquer du côté des lettres, si jamais l'envie me prenait. Ou même ailleurs...
Et puis, il a compris tout de suite, pour la prépa. Pour une fois qu'on ne me répond pas "je comprends, mais..."
Non. Il s'est arrêté au "je comprends". Il a même rajouté "tout à fait", je crois. J'suis plus très sûre. Arf, c'est pas très grave. Il a compris, c'est tout. Et c'est bien. Merci.

A part ça, j'aimerais bien comprendre.
Oui. La journée était maussade, mais j'ai senti le sourire revenir, et puis il y avait des gens, des gens tout autour, parler, parler pour ne rien dire, qu'est-ce que t'as mangé le soir de Noël, des trucs comme ça, et c'est bien. La journée était maussade, mais on sent l'amélioration, petites percées de gaité ici et là. Pour un rien, chaque fois.
Petites percées, dans le brouillard. Peut-être même que l'envie de travailler revient. "Oui, c'est ça que je veux faire. Prof, oui, mais alors de philo, pas d'autre chose." Est-ce se persuader soi-même, mais on sent l'énergie revenir.
Petites percées...
Mais je me demande toujours ce qu'il y avait à percer.

Je ne me suis pas levée pour dire au revoir quand ils sont partis. J'ai entendu le bruit qu'il faisaient en bas, et puis je me suis recroquevillée sous mes couvertures, et j'ai pensé c'est ça, partez, bon débarras, je ne veux plus vous voir ni même penser à vous. Et ceux qui sont venus un soir, le lendemain je me suis dit, tant mieux qu'il ne m'aient pas proposé d'aller chez eux aujourd'hui. Tant mieux. Je n'ai pas besoin d'eux.
C'est à croire qu'on n'a besoin de personne.
De personne, biensûr.
C'est évident.

Et c'est toujours comme ça. J'ai peut-être suivi un mauvais conseil. "Oublie."
Mais à force de l'appliquer à tout, il ne reste plus grand chose.
Oublier, mais quelle connerie ! Je l'ai dit, je m'en suis défendue, mais c'est toujours se défendre avec la même question de fond, est-ce qu'ils n'ont pas raison peut-être, est-ce que, vraiment, je ne refuse pas simplement d'avoir tort.
Alors oublier. Regarder fixement le soleil dans le ciel et le boire jusqu'à la dernière goutte pour qu'il engloutisse le reste, pour ne plus voir ce qu'il y avait en dessous, pour oublier ; et ne garder que cette lumière qui rayonne sur le visage. Tout va bien.
Ce n'est même pas faire semblant, c'est s'efforcer d'aller bien, vraiment.
Comme une petite chanson qui tourne en boucle dans la tête, un pense-bête : Tout va bien.
Parfois ça marche. Ça a même très bien marché. Le soleil, ça a été les paroles des professeurs, les discussions pleines ou vides de sens avec quelques amis ou connaissances, les promenades au bord de la mer le dimanche, un ou deux livres, pas mal de musique, deux ou trois blogs.
Et puis... si c'était ça, qui avait cloché ? Retour dans la famille.
Les polytechniciens. Et puis les étrangers. Le silence pesant. Le noeud dans la poitrine, qui ne s'en va pas.
Pascal qui dormait à côté de mon lit, je me plongeais dedans à tout moment pour relire mille fois la même phrase, pour comprendre un ou deux détails - toujours les mêmes. Comprendre, comprendre, comprendre. J'aurais bouffé la page concernée.
Un milieu entre tout et rien.
RIEN. L'horrible mot. Le milieu que je suis me semblait avoir tendance à osciller dangereusement de ce côté.
...
Ou alors, si ce n'était pas Pascal, c'était debout sur le zinc dans le balladeur. Allongée sur le lit. Je n'entends plus votre silence. Je ne veux plus l'entendre. Rien, rien, rien.
Je n'ai pas cherché à le rompre, le silence - c'est bien ça qui m'inquiète. Personne ne l'a cherché. Et moi non plus.
Moi non plus ! Je l'ai fui plutôt que de l'affronter.
Le silence est un adversaire qui me terrifie. J'ai trop peu de courage pour le défier longtemps. Qu'il résiste une fois, c'est une fois de trop : j'abandonne.
Et je crois que c'est là-bas que sont les racines de cette histoire. Là-bas...
Bien avant ma naissance.
C'est aussi ça qui m'inquiète. Je devrais peut-être aller voir un psy. Mais à chaque fois que je dis ça, je n'y vais pas. En général, on me dit que ce n'est pas la peine.

Enfin. Même le silence ne suffit sans doute pas à expliquer ce qu'il y avait à percer.
Le silence, l'absence, le vide, le rien, le trop, je ne sais pas. J'en ai encore la nausée.
Et j'ai comme l'intuition que ce fantôme reviendra faire un tour par ici un de ces jours - peut-être bientôt.
L'occasion de le demander son nom, peut-être.

En tout cas, ne cherchez plus - ou toujours pas - rien de bon à lire ici.
Pas en ce moment.
Ce blog se vautre dans la médiocrité, comme qui dirait, et je le sais - quoique vous en disiez.
C'est très gentil, de me dire que je n'écris pas des conneries, etc...
Mais pourtant si, je vous assure. Je n'écris que des conneries. Je sais pas, lisez mieux.
Vous verrez.

...

Et si vous saviez, j'en ai rien à foutre d'écrire autre chose que des conneries (là, à l'instant, du moins), ce qui m'importe, c'est de les partager mes conneries, et de partager les vôtres, et puis je voudrais être enthousiaste, enthousiaste vous comprenez, je voudrais que quelque chose me motive, et puis, et puis je voudrais aimer, aimer quelque chose, aimer quelqu'un, le ressentir du fond du coeur, avoir envie de le crier, de le hurler très très fort...
Vous le voyez bien, que j'écris des conneries.

...

Dis, Lucas, on ira à Prague, hein ? T_T

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Commentaires
A
Ouaw, posté en double, en plus XD<br /> <br /> :D
L
Bien sûr qu'on ira à Prague !<br /> Et, si j'ai pû paraître motivé l'autre jour (hier ?), je le suis un peu plus à chaque moment :D<br /> <br /> Sans rire, cela s'impose, cela s'impose.
L
Bien sûr qu'on ira à Prague !<br /> Et, si j'ai pû paraître motivé l'autre jour (hier ?), je le suis un peu plus à chaque moment :D<br /> <br /> Sans rire, cela s'impose, cela s'impose.
Altawabi's blog II
  • Naissance d'un nouveau blog, d'un nouveau chez-moi. D'un nouveau moi ? Non. Jamais. Je suis ce que je suis et ce que je traine derrière moi, hein. Comme toujours. Ça, ça n'a pas changé, et ça ne changera pas. Non, c'est juste que... je déménage.
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