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Altawabi's blog II
25 août 2006

Journée Maussade

Il pleut dehors. Si l'on oubliait que Quimper est en Bretagne (ce qui change tout...), on aurait du mal à se croire en août.
Temps de chien donc ; volets fermés. Lit défait, cheveux pas coiffés, jean-T-shirt-pantoufles, chemise de nuit qui traine, et quelques bouquins par terre, ça recommence à s'embazarder (oui ça n'existe pas, et alors ?), par ici.
Un ticket de cinéma oublié hier soir à côté de l'ordi : La Tourneuse de Pages, histoire de la vengeance d'une petite fille qui rate son examen de piano. Bien fait, ambiance froide, lenteurs gênantes, personnages angoissés - et bien joués !
Drôle de chose que la vengeance. La question est tentante : Pour ou Contre ? ^^
Je me demande si on ne se venge pas toujours plus ou moins inconsciemment de quelqu'un qui nous a fait du mal. On ressent au moins l'envie de le faire...
Est-ce une bonne idée ? Je ne sais pas, je ne crois pas ; mais le plus important serait peut-être d'essayer d'éviter de donner aux autres l'envie de se venger de soi. Ça poserait peut-être moins de problèmes.
(Oui, traitez-moi d'idéaliste, je vous autorise.)

Journée maussade, donc. Temps de chien, souvenir d'un film qui laisse un sentiment désagréable (c'était voulu et bien mené...), la rentrée qui approche, la flemme de se lever tôt le matin et de se remettre à bosser.
Je m'ennuie, pourtant.
Je gratouille, j'essaye de jouer un peu au médiator, ça devrait finir par venir. Il serait temps que j'apprenne à jouer, peut-être, quand même. Enchaîner quelques accords, les arpéger aux doigts, c'est bien gentil, mais ça ne va pas chercher très loin. Et c'est tout ce que je sais faire.
Encore du travail en perspective donc : la guitare. Ma priorité cette année. Le bac, c'est important, mais j'ai envie de dire : plus facile. La guitare d'abord, donc. Je veux apprendre à jouer. C'est important. Je veux que ça me serve. Entre autres, biensûr.
En dehors de ça, l'ordi. La flemme de discuter sur msn. Lassée des conversations virtuelles, un peu. Alors voilà : ce blog. Qui m'aide à passer le temps.
Pour améliorer la bonne humeur, il y a le bouquin de Stéphane Ferret, aussi. Un p'tit aperçu, en dehors du citron sur son tapis volant ?

Imaginez qu'un chirurgien décide de profiter de votre présence à l'hôpital pour vous amputer de chacun de vos membres et vous dépouiller de chacun de vos organes dans le but de résoudre l'enigme de la limite somatique : la limite d'amputation en deçà de laquelle vous êtes toujours identique à vous-même et au-delà de laquelle vous n'êtes plus rien.
Vous voilà endormi sur une table d'opération, sanglé de lanières de cuir. La panseuse ayant préparé ses instruments, le chirurgien peut commencer son oeuvre. Il ne s'agit pas de gâcher cette opération par un choc trop brusque. Pour cette première expérimentation, il se contente de vous tondre le crâne, de vous arracher les dents, de vous ôter un rein et de vous amputer des deux jambes. Vous demeurez vous-même à l'issue de cette intervention. Vous êtes tondu, vous êtes édenté, vous n'avez plus qu'un rein, vous n'avez plus de jambes, mais vous êtes malgré tout la même personne.
[...]
Convaincu par le bien-fondé de cette première analyse, le chirurgien est décidé à poursuivre son enquête. Cette fois, il se décide à aller aux confins de vous-même : non seulement en vous ôtant les bras, mais également le sexe, la peau du tronc qu'il écorche. Ecartant votre cage thoracique, il accède à vos viscères, dont il vous démunit patiemment. Comme il ne tient pas à ce que vous succombiez au cours de cette expérimentation (c'est trop gentil...), il prend soin de remplacer ou de compenser chaque organe vital par une prothèse appropriée - assistance cardiaque, circulation extracorporelle, etc.
A votre réveil, vous ne ressentez rien de particulier si ce n'est une impression de flottement presque agréable en dépit d'une forte douleur au cou et d'une forte migraine. Vous ouvrez les yeux. Vous réalisez, stupéfait, que vous êtes réduit à votre tête branchée à plusieurs tuyaux, eux-mêmes reliés à différentes prothèses. Vos yeux roulent comme des planètes folles : sans doute avez-vous pris conscience de la situation épouvantable dans laquelle vous êtes. Quant au chirurgien, il semble soulagé. Vous êtes toujours en vie, comme en témoignent les paramètres vitaux du monitoring - pouls, pression veineuse centrale, pression de l'artère pulmonaire, température - et il semble inconcevable que ce ne soit pas de vous - de qui d'autre ? - qu'il s'agit.
[...]

(Aller, je vous fais grâce de l'extraction du cerveau... ^^)

Sympathique, non ? :)
Complètement fou ce mec. J'aime bien. C'est drôle. Huhu...

Entre ça et mes idées noires, je tente d'écrire des petites histoires que je publierai ici, quelques idées ces temps-ci, mais ce sont des histoires qui se terminent bien, ça ne correspond pas vraiment à l'humeur du jour. Une autre fois, donc.

Aujourd'hui, c'est journée grise.
J'aime pas trop trop beaucoup ça.

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Altawabi's blog II
  • Naissance d'un nouveau blog, d'un nouveau chez-moi. D'un nouveau moi ? Non. Jamais. Je suis ce que je suis et ce que je traine derrière moi, hein. Comme toujours. Ça, ça n'a pas changé, et ça ne changera pas. Non, c'est juste que... je déménage.
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